titre:SEISMES DANS LE SUD DE LA FRANCE
auteur:J. Sintès
date:14-07-2012
SEISMES DANS LE SUD DE LA FRANCE
Pourquoi la Terre bouge-t-elle?
En Méditerranée, la plaque africaine remonte vers l’Eurasie et génère, à la frontière des deux plaques, des séismes. Ce qui se passe alors : une compression s’accumule sur une faille. Le milieu résiste dans un premier temps puis relâche sa contrainte : c’est la rupture brutale entre deux blocs. Ce séisme fait suite à un précédent, de magnitude 3,8 qui s’est produit dans le même secteur le 2 juillet. Il a été suivi de nombreuses répliques dans la soirée du 7 juillet et dans la matinée du 8 juillet.
Les séismes sont-ils rares en Méditerranée ?
De tels événements sont rares notamment sur ce secteur là. Pour donner une idée, on dénombre 1500 séismes enregistrés par an sur le territoire français hors DOM TOM. Ce n’est pas énorme mais ce chiffre est significatif de l’existence d’un mouvement perpétuel sur le territoire français. En terme d’échelle de magnitude, nous avons également une dizaine d’événements qui dépasse une magnitude de 3,5. Soit un ressenti de 30 à 40 km autour de l’épicentre. La secousse qui s’est produite jeudi soir ne s’est pas répercutée très loin. On estime la distance à environ 400 km. Quant à la zone concernée, elle englobe une bande littorale de Marseille jusqu’à l’Italie avec une localisation à 5O km à l’ouest de Savone, ainsi que la Corse et la Sardaigne où des témoignages ont également été recueillis.
Quelles sont les zones à risque en France ?
Le risque sismique le plus important – en France – concerne les Pyrénées, les Alpes et le sud de l’Alsace. On recense en France un séisme majeur tous les cent ans, avec des dégâts très importants. Le dernier observé sur le territoire français remonte à l’année 1909. C’était à Lambesc, dans les Bouches-du-Rhône, avec un séisme d’une magnitude de 6,2.
Une faible probabilité dans le Var
Il n’y a pas de faille active dans le département du Var. La probabilité d’un séisme destructeur et meurtrier, dont l’épicentre se situerait dans le sol Varois, est donc vraiment faible. D’ailleurs, les bureaux d’analyses sismiques n’ont pas jugé opportun de placer le moindre capteur dans le « 83 ». Pas plus qu’il n’existe de plan de prévention des risques sismiques à l’échelle départementale.
Le Var est, en revanche, cerné par des zones où le danger est relativement plus élevé. Le pays niçois, la région de Manosque et les environs d’Aix-en-Provence sont placés sous la surveillance d’une vingtaine de stations de mesure sismiques (ReNaSS).
Dans les zones limitrophes situées au nord du département (en gros de Rians à Fayence), le risque n’est donc pas tout à fait négligeable, même s’il reste essentiellement « très faible », voire « faible », selon la carte de l’aléa sismique révisée en 2005 par le ministère de l’Ecologie. Dans ces secteurs, les constructions sont soumises à des normes parasismiques et à des plans locaux (urbanisme, secours) adaptés.
Dans le Var, le dernier événement significatif remonte à la fin du XIXe siècle, avec un tremblement de terre localisé aux Arcs. Le 29 juillet 1899, peu après minuit, la terre a suffisamment bougé pour réveiller les habitants, faire tomber des objets et peut-être provoquer quelques fissures dans les murs.
Des mini-tsunamis au sud
Dans le sud du département, le risque sismique est considéré comme « négligeable ». Le danger vient plutôt d’éventuels raz-de-marée provoqués par des tremblements de terre sous-marins, voire des séismes au Maghreb. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) indique que l’ouest Var, jusqu’à Marseille, est la zone la plus concernée par des tsunamis, avec 18 événements (dont 12 rien que pour la cité phocéenne) en 300 ans.
Projet Ratcom (Réseau d’alerte aux tsunamis et submersions côtières en Méditerranée)
Son objectif : prévenir la population en cas de tsunami d’origine locale, de type glissement sous-marin, comme pour l’aéroport de Nice en 1979.
Source : - Var Matin –
- "news" Terre et Volcans du 12.05.2011
- article Terre et Volcans du 13.06.2005