CE DOCUMENT COMPORTE 4 VOLETS :
1 - LE COSTA RICA, SA FAUNE ET SA FLORE.
2 - MISSION DE L'ORNITHOLOGUE.
3 - LE VOLCANISME DU COSTA RICA - J. Sintès.
4 - LA BIOGRAPHIE DE MICHEL BOUILLOT
Orchidée tigre.Photo : Michel Bouillot. 1-LE COSTA RICA, SA FAUNE ET SA FLORE.
En 1502 Christophe Colomb aborde la côte Caraïbe et la nomme « la Côte Riche », d’où … Costa Rica.
Ce petit pays de 51 100 km2, 11 fois plus petit que la France, est nommé « la Suisse de l’Amérique Centrale » et tourné vers l’écotourisme ; 25 % du territoire sont en zone protégée (parcs ou réserves).
C’est, en effet, une destination magique : les amoureux de la nature sont comblés par des richesses si spectaculaires qu’elle jouissent d’une renommée mondiale.
Situé en zone tropicale, entre le Nicaragua et le Panama, le Costa Rica présente un climat avec deux saisons nettes ; par contre, l’humidité peut être imprévisible sur la mer Caraïbe.
Cet état est une république démocratique qui ne possède pas d’armée … La santé d’abord … semble être sa devise : les services sont exceptionnellement très en pointe : ophtalmologie, chirurgie plastique, etc.
Dans cette nature protégée on dénombre 10 000 espèces de plantes (1500 orchidées) 15 000 espèces de papillons et 800 espèces d’oiseaux.
En 9 journées de terrain j’ai eu la chance d’observer 127 d’entre-elles, soit 16 % de l’inventaire total.
1500 km de routes et de pistes seront parcourus et 10 heures consacrées aux déplacements en pirogue.
Nous montons au sommet du volcan IRAZU (3432 m). Une végétation typique pousse sur le flanc du cône volcanique.
Nous notons sur un support végétal des épiphytes colorées (broméliacées tropicales).
photo M. Bouillot :Gunnera (guméracée) ou "parapluie du pauvre" Au fond du cratère miroite la surface d’un lac sulfureux d’un très beau vert émeraude.
Dans un cadre identique à l’Amazone, la pirogue à moteur nous conduit vers le parc de TORTUGUERO connu pour ses plages où les tortues viennent pondre. La forêt tropicale humide cache une faune secrète.
Le Basilik. Photo : Michel Bouillot.
Le Basilik à la crête impressionnante, reptile d’un autre âge est immobile sur une branche au ras de l’eau où nage un caïman aux yeux globuleux.
Présent dans notre campement, le singe hurleur, amateur de fleurs, intrigue par ses cris rauques puissants.
A l’extrémité d’une branche pendent de curieuses longues bourses ; à proximité, un oiseau coloré effectue des acrobaties dignes d’un trapéziste : c’est le propriétaire de ces nids bizarres, le Cacique de Montézuma.
Sur un radeau flottant de jacinthes d’eau se déplace un superbe échassier aux longs doigts permettant une mobilité d’équilibriste, le Jacana du Mexique, fixé immédiatement sur la pellicule.
Le clou de nos découvertes, dans ce milieu humide : la minuscule grenouille rouge vénimeuse (2,5 cm) qui secrète un poison violent (certaines peuplades utilisent ce poison pour enduire les pointes de flèches de leurs sarbacanes).
Nous approchons du volcan ARENAL ; malheureusement, ce jour là, seules quelques fumerolles s’échappent ; de gros blocs roulent avec fracas sur les flancs …
Au réveil, les bungalows fleuris de l’hôtel nous plongent dans un cadre paradisiaque.
Les oiseaux sont innombrables et variés. Sur les fleurs vivement colorées, je peux approcher pour photographier les superbes Arianes à ventre gris, oiseaux-mouches venant butiner les orchidées dans un vol vibré, bloqués sur place comme de gros insectes.
Ariane à ventre gris. Photo : Michel Bouillot.
Nous nous installons à TAMARINDO sur le Pacifique, accueillis par les Pélicans bruns, émérites pêcheurs au-dessus des rouleaux chers aux surfeurs. Sur les berges nous notons de nombreux Cténozaurs, reptiles dignes des animaux préhistoriques.
Cténozaurs. Photo Michel Bouillot.
D’abondants échassiers : Aigrette neigeuse, Aigrette tricolore, Aigrette roussâtre voisinent dans la mangrove avec l’Urubu ou le Balbuzard pêcheur.
Sur la plage les laridés nous acceptent et permettent des clichés, véritables portraits ; Sternes : caspienne, royale, caugek.
Les Sternes. Photo : Michel Bouillot.
Nous sommes complètement ahuris d’observer un superbe Geai à face blanche, très peu farouche, perché sur le guidon d’un vélo en stationnement …
Geai à face blanche. Photo: Michel Bouillot.
Pour rejoindre la réserve biologique de CARARA, il nous faut emprunter un bac afin de traverser le golfe de Nicoya. Près de l’embarcadère notre départ est surveillé par un groupe d’Urubus noirs, gros « dindons » perchés dont la livrée rappelle celle des juges anglais … et pourtant ce sont des vautours ! Sur le bateau nous sommes accompagnés par des Mouettes atricilles, véritables figures de proue.
Dans la forêt tropicale sèche, les Aras rouges - énormes perroquets – sont admirés mais demeurent à une distance respectable. Sur les berges de la rivière Tarcolitos, un groupe d’Ibis blancs progresse en eau peu profonde et fouille sous les pierres.
Plusieurs espèces de la famille de Tyrans (10 au moins) sociable, diadème, mélancolique … peu farouches, sont souvent admirés près de leur nid, grossière boule dans un buisson épineux.
Notre merveilleux voyage s’achève par la visite du parc Manuel Antonio. Notre progression dans la forêt dense est traversée par une colonie de Singes écureuils suivant toujours la même trajectoire. Devant un parterre d’observateurs attentifs, un animal perché semble sensiblement … bouger … il s’agit d’un Paresseux !
Enfin, notre groupe achève son circuit sur une plage du Pacifique.
Un Iguane vient garder nos vêtements alors que nous sommes surveillés par des petits Singes capucins aux visages humains. Nous sommes survolés alors par un vol de Frégates magnifiques, exceptionnelle observation pour un ornithologue passionné !
Sobralia (orchidacée) ne fleurit que 48h par an, et Michel Bouillot était là !
2- MISSION DE L'ORNITHOLOGUE.
Etude de la vie des oiseaux.
BAGUAGE – Activité scientifique sous le contrôle du C.R.B.P.O. (Centre de Recherches sur la Biologie
des Populations d’Oiseaux) – Service public du Muséum National d’Histoire Naturelle.
Pourquoi ?
A l’origine, répondre à la délicate question des migrations.
Hirondelle – grenouille
Christian MORTENSEN (1899) Danemark
En France, il faut attendre 1929 (Ménégaux).
Comment ?
-Baguage au nid (âge exact) ;
-Baguage après capture au filet ;
-Bague en monel.
- numéro – espèce – sexe – âge – lieu – date – heure
- biométrie (mesure de l’aile pliée, du bec, du tarse)
- pesée – adiposité
- état de la mue
Enseignements :
- Proportion mâle et femelle d’une population (sexe ratio) ;
- Présence insoupçonnée d’une espèce sur un site ;
- La pesée – variation du poids dans une saison (départ de migration)
- variation pondérale dans la journée ;
- Collecte des parasites – spécialistes (étude de virus)
- Fidélité au site de nidification (hirondelles)
mais aussi d’hivernage (station biologique de Solliès-Ville) ;
Connaissance de l’âge moyen atteint par les oiseaux
3 cas de 7 ans (14 voyages France – Afrique tropicale)
1 record de 8 ans ;
Fidélité au partenaire (bagues colorées). Colonie d’hirondelles de fenêtre ;
-Geste symbolique : relâcher l’oiseau libre. Nécessité d’une méthode rigoureuse.
Contrôles – Reprises :
En 44 ans : - 30600 bagues posées sur 132 espèces (dont 21100 hirondelles)
- reprises à l’étranger : Suède – Danemark – Allemagne – Espagne – Algérie - Maroc
Ghana – Bénin – Burkina-Fasso – Côte d’Ivoire.
- Contrôles sur place : plus de 1000 cas, plus d’un an après le baguage.
-2-
L’OBSERVATION – Banque de données (Centrale C.E.E.P.)
- Inventaire de l’avifaune (partie de la faune d’un lieu constitué par les oiseaux) de milieux
typiques : les Maures, la presqu’île de Giens, la Camargue, etc.
- Fluctuations des effectifs – Evolution des populations nicheuses
- Flamant rose (bagues lues à la presqu’île de Giens)
- Elaboration des Atlas nationaux (nicheurs en France, oiseaux hivernants)
LA PHOTOGRAPHIE ANIMALIERE
- Preuve d’une découverte
- Documents
- Causeries d’initiation – Protection des milieux.
Expéditions photographiques sur les 5 continents
25 pays visités, environ 10000 diapositives rapportées, ce qui permet de mettre sur pied des
expositions à vocation pédagogique :
- Des oiseaux dans le monde (1995)
- Faune africaine (2000)
- Faune et flore du Costa Rica (voir article plus haut).
3-VOLCANOLOGIE DU COSTA-RICA :
Jacques Sintes (Terre et volcans)www.futura-sciences.com/comprendre/d/dossier304-1.php
Le volcan Arenal (1657 m d’altitude) est un strato-volcan (*). Jusqu’en 1968, il était considéré comme étant en sommeil puisqu’il n’avait pas eu d’éruption depuis le XIVème siècle.
En juillet 1968, trois nouveaux cratères fissuraux apparurent sur le flanc occidental.
A une série d’explosions suivit une avalanche de cendres, de scories et de blocs qui ont dévasté le flanc occidental du volcan, tuant 78 personnes.
Depuis 1968, le volcan est en activité permanente. Les explosions stromboliennes se succèdent à intervalles de quelques minutes à plusieurs heures.
Les écoulements de lave alternent avec des panaches de cendres et de gaz.
Les activités du volcan Arenal représentent un danger permanent pour la population environnante.
(*) strato-volcan : cône volcanique aux flancs abrupts, formé de strates alternant les couches de lave et les matériaux pyroclastiques généralement rejetés à partir d’un cratère central et, éventuellement, associés à des dépôts de coulées de lave (lahar).
Le volcan Irazu – c’est le plus haut (3432 m) et le plus actif du Costa Rica : il s’est produit environ 23 éruptions depuis 1723. Ses dernières activités remontent à mars 1963, jusqu’en février 1965.
Les éjections de tephra, ensemble de matières solides (ejecta) et liquides (lave), ainsi que les coulées de boue, ont tué environ 40 personnes et inondé près de 400 maisons et plusieurs usines.
Le sommet de l’Irazu est formé de deux cratères :
- le cratère principal de 1050 m de diamètres et 300 m de profondeur. Il abrite un lac aux eaux vertes altérées par la remontée des gaz volcaniques en 1996 ;
- le second, le plus actif, mesure 690 m de diamètre et 100 m de profondeur.
L’appareil volcanique se compose également de deux autres petits cratères.
Ses principales activités sont du type volcanien et fumerollien.
Pour information : le Costa-Rica compte de nombreux autres volcans :
-le Rincon de la Vieja (1916 m) dernière éruption, le 16 février 1998 ;
il est le plus important de la Cordillère du Guanacaste. Composé de 6 autres cratères dont le Braun (1895 m), le Von Seebach (1861 m), le Cratère Activo (1800 m) où se sont produites les activités les plus récentes en février 1998.
-Le Poas, strato-volcan de 2708 m, situé dans la partie centrale du Costa-Rica.
Son cratère principal, de 1,5 km de diamètre et 300 m de profondeur, abrite l’un des plus grands lacs de cratère du monde. Sa dernière activité importante s’est produite en avril 1988, par une série d’explosions phréatiques.
4 - BIOGRAPHIE DE MICHEL BOUILLOT.
Michel BOUILLOT
Ornithologue
- Membre de Terre et Volcans
- Chevalier du Mérite Scientifique
- Officier des Palmes Académiques
- Partenaire scientifique du C.R.B.P.O.
Centre de Recherches sur la Biologie des Populations d’Oiseaux
(Museum National d’Histoire Naturelle)
- Membre de plusieurs Sociétés Scientifiques :
- Société d’Etudes Ornithologiques de France S.E.O.P.
- Ligue pour la Protection des Oiseaux L.P.O.
- Fonds d’Intervention pour les Rapaces F.I.R.
- Conservatoire. Etudes des Ecosystèmes de Provence C.E.E.P.
· Membre titulaire de l’Académie du Morvan
·Etudes sur la Biologie (Migration, hivernage, nidification …) publiées dans des revues spécialisées, nationales et internationales.
(résumés de deux d’entre elles dans des publications bibliographiques du Bulletin de
l’Académie des Sciences de Moscou et d’un Institut de la vie sauvage à Washington).
· Douze émissions télévisées sur le baguage des oiseaux :
en 44 ans, plus de 30 600 sujets bagués (dont 21100 hirondelles)
· Expéditions photographiques sur les 5 continents :
25 pays visités, environ 10000 diapositives rapportées.