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titre:News paléontologiques
auteur:Eric Reiter T&V Mose
date:09-12-2010 

Découverte d'un manchot préhistorique.

Des paléontologues ont découvert des fossiles de plumes d'un manchot géant ayant vécu il y a plus de 36 millions d'années, près de l'équateur, permettant de mieux comprendre l'évolution de ces oiseaux, selon une étude publiée jeudi.
Il s'agit du premier fossile d'un manchot éteint comportant des plumes et des écailles, soulignent ces chercheurs, qui ont fait cette découverte au Pérou.
Cette nouvelle espèce de manchot, dit Inkayacu paracasensis ou "roi des eaux" avait, selon les analyses de ces fossiles, des plumes de couleur rouge-brun et gris très différente du noir bleuté caractérisant le plumage des manchots d'aujourd'hui, dont le plus grand, le manchot empereur, mesure jusqu'à 1 m 30. Le manchot Inkayacu était plus grand, au moins 1 m 50.
Le fossile montre que les formes des plumes et des palmes qui permettent aux manchots d'être de formidables nageurs ont évolué très tôt alors que les couleurs des manchots d'aujourd'hui paraissent être le résultat d'une évolution plus récente, relève la chercheuse.
Comme les manchots contemporains et à la différence des autres oiseaux, les plumes de l'Inkayacu étaient radicalement différentes dans leur forme, très denses et empilées les unes sur les autres, formant des palmes rigides et étroites.
Certaines couleurs des plumes des oiseaux résultent de leur taille, de leur forme et de la distribution des pigments colorés appelés mélanosomes.
Les mélanosomes chez le manchot Inkayacu étaient similaires à ceux des oiseaux et autres manchots vivant aujourd'hui, ce qui a permis aux chercheurs de déduire leurs couleurs d'alors.

Découverte de deux espèces de dinosaures à cornes aux Etats-Unis. Les fossiles de deux nouvelles espèces de dinosaures, proches cousins du célèbre triceratops, ont été découverts dans l'ouest des Etats-Unis, ont annoncé mercredi des paléontologues.
Ces nouveaux dinosaures quadrupèdes et herbivores, dont un était doté de quinze cornes, vivaient il y a environ 76 millions d'années à la fin du crétacé.
Ils ont été mis au jour dans le Monument national de Grand Staircase-Escalante, région désertique dans le sud de l'Utah, par des paléontologues américains et australiens.
A l'époque où ces deux dinosaures vivaient, cet endroit faisait partie du "continent perdu" de Laramidia, qui s'est formé quand une mer submergeait la partie centrale de l'Amérique du Nord, isolant l'est de l'ouest du continent durant des millions d'années.
Le plus gros des deux nouveaux dinosaures, baptisé L'utahceratops gettyi, avait un énorme crâne mesurant 2,3 mètres de longueur. Outre une corne imposante au dessus du museau, il en arborait une de chaque côté de la tête au-dessus des yeux, un peu comme les bisons d'aujourd'hui.
Les autres cornes, beaucoup plus modestes, se trouvaient à l'extrémité d'une collerette osseuse derrière le crâne, protégeant le cou et les épaules de l'animal.
L'utahceratops mesurait environ deux mètres de haut aux épaules et aux hanches pour six à sept mètres de long. Il devait peser de trois à quatre tonnes.
Le second dinosaure, appelé kosmoceratops richardsoni, n'avait que cinq cornes dont une plantée au-dessus du museau et deux latérales, près des yeux. Légèrement plus petit que l'utahceratops, il devait mesurer cinq mètres environ de long pour un poids de 2,5 tonnes.
L'utahceratops et le kosmoceratops appartiennent à un groupe de dinosaures à cornes de grande taille appelés cératopsidés.
Ces dinosaures herbivores sont les plus grands et les plus nombreux au crétacé supérieur en Amérique du Nord. Exclusivement quadrupèdes, ces dinosaures étaient bien protégés des attaques de prédateurs comme le tyrannosaure.

Les dinosaures se métamorphosaient pendant leur vie. C'est une information qui a eu l'effet d'une bombe dans le monde de la paléontologie.
Deux chercheurs, John Scannella et Jack Horner, ont conclu que certains dinosaures changeaient radicalement de morphologie entre leurs premières années et l'âge adulte, dévoile la revue New Scientist.
C'est le cas notamment pour le tricératops et le torosaurus, deux dinosaures vieux de 65 millions d'années et jusqu'ici considérés comme étant des espèces complètement différentes. Selon les travaux de Scannella et Horner, il s'agirait en réalité de la même espèce à des étapes différentes de la vie.
"Leur crâne a subi des changements extrêmes tout au long de leur vie, devenant plus important. Des cornes sont apparues, puis ont disparu. Le crâne a tellement changé que nous les prenions pour deux espèces différentes, expliquent les chercheurs.
Le tricératops avait trois cornes faciales et l'arrière de son cou était épais.
Le torosaurus avaient également trois cornes, mais orientées différemment, et l'arrière de son cou était beaucoup plus long, fin et arrondi, avec deux cavités."

Pour résumer, "le tricératops est la version juvénile du torosaurus", explique la revue. Les conséquences de cette découverte se sont déjà fait sentir : le torosaurus, en tant qu'espèce, n'existe plus.
Sur le long terme, cela signifie que les paléontologues "vont désormais devoir prendre en compte les changements extrêmes des crânes de dinosaure, au risque de mal calculer l'évolution des espèces et ainsi surestimer la diversité des dinosaures".


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