AMERIQUE DU SUD - LES ANDES - Le désert d'Atacama.
Le désert d’Atacama est un désert d’altitude.
Situé entre les lignes de crêtes
de la Cordillère des Andes et la cordillère
de la côte. Il s’étend sur 1500 km
du nord du Chili au sud du Pérou. Les
marges (zones bordures d’une région)
sont encore un peu accueillantes pour
la fl ore et la faune, mais le centre est
totalement dénué de vie. Seules trois
couleurs dominent : le bleu du ciel, le
blanc du sel et l’ocre de la terre.
C’est le désert des superlatifs :>
Le plus ancien et le plus haut
Le plus aride et le plus hostile.
Le désert côtier façonné par le brouillard,
l’air humide et le froid rappelle l’Islande
– Spitzberg ou le grand nord. Mais
les brouillards ne sont pas assez denses
pour donner de la pluie et les rivages
sont désertiques. On y trouve : lions de
mer et otaries. Paradis des oiseaux : pélicans,
cormorans, albatros, manchots
de Humbolt. Par endroits, poussent
même des forêts de cactus endémiques.
C’est dans les Andes que Parmentier à
découvert les pommes de terre.
Le désert profond est très froid mais ne
gèle jamais, car il n’y a pas la moindre
trace d’humidité. C’est le domaine
du vent, du sel et de la poussière. Datant
de 15 millions d’années, il a été
formé par les forces telluriques et le
lent travail de l’érosion éolienne dont
la puissance est diffi cile à imaginer.
Seul endroit au monde sans aucune trace
de vie et la pureté du ciel en fait le
meilleur site d’observation astronomique
de la planète, avec des conditions
spatiales exceptionnelles.
Il y a tout de
même un désert vivant grâce au seul
fleuve, le Rio Loa ;
il ressemble à un
ruisseau, mais lui
et ses affl uents fécondent
néanmoins
ce désert créant des
oasis de fraîcheur et
de vie. Grace aux
cactées au fond des
gorges, un éden naturel
accueille des
oiseaux, reptiles,
mammifères et les
princesses du désert : les vigognes. Les
nombreux « salars », regorgent de micro-
organismes, et de colonies de fl amants
des Andes et du Chili. La végétation
y puise l’eau en profondeur sous
celui du Pintados ou l’on y trouve des
forêts de cactus dont certains peuvent
atteindre 6 mètres de hauteur !
L’andésite (de la Cordillère des Andes) possède une forte teneur en silice.
Roche magmatique effusive, en général très violacé clair, issue d’ un volcanisme dominant de zones de subduction
L’Atacama d’altitude. Lieu d’hostilité
et de désolation. Les collines mesurent
5000 m, les montagnes 6000 et les
plus hautes cimes culminent à 7000 m
d’altitude !
Le Parinacota.
Symboliquement gardé, au
nord-est par le volcan Parinacota (6348
m) et, au sud-est par le Nevado Ojos
del Salado (6893 m), le plus haut du
monde. Les Andes
et Atacama constituent
le plus important
centre volcanique
de la planète :
plusieurs centaines
de volcans ponctuent
la chaîne, et
quarante-quatre
d’entre eux sont encore
en activité.
Le plus actif, le Lascar
(5640 m) a une
éruption de grande
ampleur environ
tous les 10 ans. Ici l’activité sismique
et volcanique est incessante.
L’andésite (de la Cordillère des Andes)
possède une forte teneur en silice. Roche
magmatique effusive, en général
très violacé clair, issue d’un volcanisme
dominant de zones de subduction.
Désert des hommes – Des chasseurs
venus d’Amérique du nord ont investi
l’Atacama il y a plus de 10.000 ans, à
une époque bien moins aride. Ils ont
apprivoisé les camélidés sauvages (famille
de ruminants des régions arides,
sans cornes, pourvus de canines supérieures,
aux sabots très larges : chameaux,
dromadaires).
La domestication de deux races sauvages,
les guanacos et les vigognes donna
naissance à l’alpaga et au lama, utilisés
comme bêtes de somme et élevés pour
leur chaire et leur laine.
Il y a 1500 ans, ces hommes tracent des
signes abstraits à flanc de montagne
(des géoglyphes) puis des représentations
humaines et animales sur les parois
rocheuses.
Sommet du Cerro Unita, isolée dans la pampa. Le géant d'Atacama, a été conçu pour être contemplé depuis le ciel.
Plus tard, la désertifi cation
les concentre dans des oasis.
Plusieurs civilisations, dont les Incas,
annexeront l’Atacama, puis les espagnols
s’emparent de Cuzco. Plus tard,
les nouvelles nations proclament leur
indépendance. On y exploitera surtout
le nitrate (et les ouvriers qui l’exploitaient)
mais, aujourd’hui, c’est le cuivre
qui en fait sa fortune.
Catherine CHAUSSY (T&V - 92)
Référence : ATACAMA – Désert d’altitude
Serge BRUNIER – Ed. NATHAN